— Christophe Martinolli
© 2019
Ma note :
Publié pour la première fois en février 2019 en auto-édition, Dernier départ est le premier tome de la trilogie Après l’Effondrement de Christophe Martinolli.
L’histoire
Nous sommes en 2101. La vie sur Terre est sur le point d’être annihilée par la collision avec une comète. Heureusement pour un petit groupe d’élus, plusieurs Arches, immenses vaisseaux pouvant transporter cent milles individus cryogénisés, ont été construites pour coloniser une lointaine planète après un voyage de plusieurs milliers d’années. Pour le reste de l’humanité, ce sera la mort.
Aelys fait partie des élus. Elle devrait embarquer dans quelques jours mais, sentant qu’elle pourrait aider les quelques humains qui survivront à rebâtir la civilisation, elle s’échappe de la Cité-État française et s’enfuit dans les contrées sauvage à la recherche de son grand-père qui était lui aussi parti bien des années auparavant.
Sa famille a maintenant trente-huit heures pour la ramener à bon port.
Mon avis
Découvert un peu par hasard sur un réseau social, j’avais bien aimé le pitch de ce bouquin et je n’ai pas été déçu.
J’avais peur au début de tomber sur un roman pour adolescent, l’héroïne principale étant une jeune femme de vingt ans, un peu rebelle et décidée à ne pas embarquer avec sa famille sur le vaisseau qui les sauverait. Mais en fait, l’histoire est très adulte avec même quelques scènes un peu dures – il faut savoir que certains survivalistes s’adonnent au viol et au cannibalisme. L’ambiance post-apo est très bien rendue et l’auteur décrit, comme dans La Route de Cormac McCarthy, différentes stratégies de survie dans un monde voué à la destruction où les ressources sont presque épuisées.
On suit donc le périple d’Aelys, du confort de la Cité-État jusqu’au Refuge bâti par son grand-père pour redresser la civilisation après le cataclysme annoncé. Et son chemin n’est pas de tout repos. Elle devra traverser des contrées dévastées, sans ressources, peuplées de pauvres hères qui survivent tant bien que mal, faire face à la mort et affronter des hordes de pillards sans foi ni loi. Du début à la fin, on ne sait pas qui va s’en sortir car les morts sont nombreux, y compris parmi sa famille qui la recherche. Ainsi, le suspense est total.
À noter que le roman se termine sur un cliffhanger très surprenant et haletant qui nous invite à nous précipiter sur le tome suivant, Magonia.
Le seul reproche que je puisse faire à ce roman est que je le trouve trop court. Je pense qu’il aurait mérité d’être un peu étoffé, notamment sur les raisons profondes de cet effondrement qui a presque anéanti la civilisation. Cependant, cela donne au récit un rythme assez soutenu et on ne s’ennuie pas un instant.
Une belle découverte, donc, que je vous recommande.
Adaptation
Actuellement, une adaptation en série TV est en cours d’écriture, par GMT Production des studios Lagardère, sous la plume de l’auteur associé à Thomas Martinetti (Seul Survivant) et Samuel Delage (auteur notamment de polars).