Cypher
— Vincenzo Natali
© 2002
Ma note :
L’histoire
Tout commence lorsque Morgan Sullivan (Jeremy Northam), petit employé sans grande envergure vivant dans une banlieue bourgeoise, propose ses services à la société de haute technologie Digicorps. Après des tests extrêmement poussés, il est engagé comme espion chargé de recueillir des informations sur leur principal concurrent, Sunways Systems. Pour cela, Morgan, sous couvert d’une nouvelle identité, écume les colloques et séminaires muni d’un stylo-micro.
Peu à peu, Morgan se glisse dans la nouvelle peau de Jack Thursby et commence à apprécier sa nouvelle vie.
Cependant, rien n’est comme il semble l’être. Le but réel des conférences auxquelles il assiste n’est pas très clair ; ses collègues de séminaires ne sont pas ceux qu’ils sont censés être ; et une mystérieuse femme, Rita Foster (Lucy Liu), l’aborde pour, soi-disant, l’aider à découvrir la vérité.
Dans cet univers d’espionnage industriel et de fausses vérités, l’important est de ne pas perdre son identité.
Mon avis
Quatre ans après le fascinant Cube, Vincenzo Natali nous revient en forme avec cet étonnant film d’espionnage high-tech digne d’une nouvelle de Philip K. Dick.
Le film commence à un rythme relativement lent et l’intrigue débute à la manière d’un film d’espionnage industriel classique : une société veut infiltrer une autre société concurrente. Eux sont les gentils, les Autres sont les méchants. Jusque-là, pas de quoi pavoiser.
Puis peu à peu, les rôles commencent à devenir flous et, très rapidement, on n’est plus très sûr de qui s’attaque à qui. Morgan Sullivan se rend compte qu’il est manipulé par tout le monde et que les multinationales toutes-puissantes sont prêtes à tout — y compris vous départir de votre identité — pour asseoir leur pouvoir.
Ce film est un petit bijou, parfait exemple de S.F. intelligente, qui sait nous tenir en haleine jusqu’à la dernière minute dans une atmosphère oppressante.
À noter, pour les fans de séries télé et de Stargate Atlantis en particulier, la présence de David Hewlett (Dr Rodney McKay dans Stargate Atlantis), acteur fétiche de Vincenzo Natali avec qui il avait déjà collaboré dans Cube en 1997. Ici, il campe le rôle (assez court) d’un ingénieur en informatique, responsable de la sécurité du « Coffre », le bunker secret de Digicorp.