Flatland, a romance of many dimensions
— Edwin A. Abbott
© 1884
Ma note :
Quatrième de couverture
En haut, en bas… Voilà deux expressions qui n’ont pas cours à Flatland. A les employer, on risque de perdre la tête, au propre comme au figuré. Car si les habitants de cet univers qui ne connait que deux dimensions n’ont pas à craindre que le ciel leur tombe sur la tête, ils détestent les illuminés et les faux prophètes qui prêchent l’évangile de la troisième dimension.
Pourtant, le narrateur de cet étrange aventure, un très raisonnable Carré, est certain d’avoir été visité par une Sphère, chose impossible pour ses concitoyens qui ne peuvent y voir qu’un cercle… Mais ne riez pas de leur aveuglement. Comment réagissez-vous quand on vous parle de la quatrième dimension ?
Mon avis
Dans mon entourage, les avis son partagés sur ce bouquin. Trop mathématique pour certains. Complètement délirant pour d’autre. Jubilatoire pour le reste.
Pour ma part, je l’ai trouvé très réussi. Les descriptions de la vie et de la culture de ces êtres bidimensionnels sont très bien pensées et leurs déboires face à cette hypothétique et farfelue troisième dimension sont (à mon avis) parfaitement retranscrite.
Le lien avec notre univers est aisément (quoique ?) transposables. Après tout je vous rappelle que nombre de théories physiques actuelles confèrent à notre univers 10 dimensions — voire plus pour certaines !
Que pensez vous de ça ? Arrivez-vous à imaginer la forme que prendrait une hypersphère à quatre (ou cinq, ou six…) dimensions émergeant dans votre quotidien ? Non ? Alors j’espère que vous rirez moins en voyant ces pauvres créatures s’agiter sur leur monde planaire.
Une autre dimension (sans mauvais jeu de mot) est intéressante, à savoir la critique de la société victorienne, notamment la place des femmes. En effet, caricaturalement, Edwin Abbott dresse une condition féminine peu enviable, reléguant les femmes dans la marge de la société bidimensionnelle. Elles ne sont que des segments, peu intelligentes, tout juste bonnes à s’occuper de la maison et de leur progéniture. Description qui a dû résonner particulièrement fort aux esprits des anglaises de la fin du XIXème siècle !
Notes
Un film d’animation pour l’éducation a récemment (en 2007) été produit (avec les voix de Martin Sheen, Michael York, Kristen Bell…)
Pour en savoir plus : www.flatlandthemovie.com
Document joint
Le texte étant tombé dans le domaine public, il est librement distribuable.
Source : eBooks libres et gratuits.