Quarantine
— Greg Egan
© 1992
Ma note :
L’histoire
Il y a vingt ans de cela, un phénomène extraordinaire et incompréhensible s’est produit : une bulle impénétrable et parfaitement sphérique a entouré l’intégralité de notre système solaire, nous isolant du reste de l’univers.
Dans ce monde high-tech de la fin du XXIème siècle, Laura Andrews, une attardée mentale incapable de se mouvoir par elle-même, a disparue du centre psychiatrique dans lequel elle était internée.
Engagé par un commanditaire dont il ignore tout, le détective privé Nick Stavrianos va enquêter sur la disparition — probablement un enlèvement — de Laura. Ses recherches vont alors le mener dans une aventure pleine de rebondissements, où les agissements de multinationales aux buts obscurs menaceront de le priver de sa vie ou pire… de son esprit.
Mon avis
Durant les 175 premières pages, l’auteur nous gratifie d’une bonne enquête policière sur fond de société high-tech, où les nanomachines nous permettent une reconstruction cérébrale et une optimisation du mental.
Ensuite — le roman fait près de 400 pages — les choses se gâtent.
D’un bon polar S.F., le roman se transforme en un délire philosophico-scientifique dans lequel Greg Egan couche sur le papier une partie de ses idées loufoques (étonnantes de la part d’un physicien de renom) en matière de science en général, et de physique quantique en particulier. Partant d’un postulat à mon avis complètement à côté de la plaque et d’un anthropocentrisme éhonté, il nous propulse dans un monde où la mécanique quantique a des effets non négligeables au niveau macroscopique.
Autant vous dire que sans notions solides en physique théorique, notamment les bases de la physique quantique, ce texte vous paraîtra vraiment abscons. Ainsi, si les expressions « Principe d’incertitude de Heisenberg », « Fonction d’onde » ou encore « Équation de Schrödinger » ne vous sont pas familières, passez votre chemin ! Vous risquez de ne pas comprendre un traitre mot de ce bouquin.
A mon humble avis, l’auteur aurait dû insister davantage sur les personnages plutôt que de mettre tout le paquet sur des concepts théoriques farfelus. De plus, il se répète constamment sur des sujets obscurs pour le vulgus pecum (comprenez par là : tous les gens qui ne sont pas Greg Egan).
Bref, un bouquin que j’aurais — je l’espère — vite fait d’oublier…
Récompenses
- 1993 : Prix Ditmar de la meilleure fiction longue