Ender’s game
— Orson Scott Card
© 1985
Ma note :
L’histoire
Depuis la Première Invasion par les Doryphores et la surprenante mais écrasante victoire de Mazer Rackam, la Terre vit dans un climat d’état de siège. Car il parait évident que les Doryphores, ces extraterrestres incompréhensibles et acharnés, vont bientôt réessayer de s’approprier notre planète. Tous les citoyens participent ainsi à l’effort de guerre et les guerriers d’élite sont recrutés dès leur plus jeune âge, sur les bancs de l’école.
Andrew Wiggin, surnommé Ender, est un petit garçon de six ans à l’intelligence extrêmement développée, que l’armée va former pour devenir le chef de toute la flotte spatiale. L’ultime bataille est imminente et Ender est notre dernier espoir d’anéantir l’ennemi avant qu’il ne nous élimine.
On suit alors Ender lors de sa formation, de l’état de simple troufion jusqu’au grade ultime : Commandant en Chef de la Flotte. On voit émerger le génie militaire de cette enveloppe enfantine. Mais on est aussi témoins de la détresse de ce gamin, loin des siens, investi d’une mission réclamant un esprit impitoyable qu’il n’est pas sûr de posséder.
Le parcours d’Ender
Issue de la nouvelle éponyme de 1977, parue pour la première fois dans le magazine américain Analog, Ender’s game est le premier, et probablement le plus guerrier, des romans de la série Ender [1]Le cycle d’Ender : La Stratégie Ender, La Voix des morts, Xénocide, Les Enfants de l’esprit et Ender : L’exil..
En effet, la formation de ce petit garçon n’est pas de tout repos. Afin de développer tout son potentiel, les instances militaires et les chefs de l’École de Guerre vont lui concocter un tas d’épreuves, tant militaires que psychologiques, plus difficiles les unes que les autres.
Comme Ender est destiné à devenir le Commandant en Chef de la Flotte de Guerre de l’humanité, sa première épreuve sera la solitude. Étant le plus jeune des cadets de l’École, il subira vexations, brimades et coups en douce de la part de ses « camarades » de chambrée. Et les leçons seront rudes ! Malheureusement pour eux, Ender est solide et impitoyable, même s’il n’en n’a pas vraiment conscience. Et il apprendra vite que les surveillants ne lèveront pas le petit doigt pour lui : s’il doit devenir un chef, il doit apprendre à se débrouiller seul.
Les autres épreuves seront plus physiques. Tout en étudiant, il devra montrer quel fin stratège il est lors de simulations de batailles. Car la véritable trouvaille de ce roman est la Chambre de Guerre, dans laquelle les cadets, regroupés en compagnies, se défient lors de batailles simulées en impesanteur. Et dans ce domaine, rien ne sera épargné à Ender, jusqu’à l’acculer à la défaite.
Mais ne vous méprenez pas, La Stratégie Ender n’est pas uniquement un roman d’action. La psychologie des personnages est extrêmement fouillée et les scènes d’action ne servent qu’à nous éclairer un peu plus sur la psyché de ce petit garçon qui est amené à faire des choses qui le répugnent mais qu’il sait inévitables et nécessaires.
Inutile, donc, de vous dire à quel point j’ai aimé ce roman, tantôt exalté par le rythme endiablé des scènes d’action, tantôt attendri ou bouleversé par les épreuves subies par cet adorable petit garçon.
A lire absolument !
Autres personnages
Les autres personnages principaux de ce roman, qui prendront toute leur importance dans les opus suivant, sont Valentine, la sœur d’Ender, et Peter, son frère. Tous deux également très intelligents, ils ont des caractères très différents. Elle est sensible et toujours à s’inquiéter pour son petit frère Andrew. Lui est un sociopathe, toujours prêt à faire le mal autour de lui, mais dont le destin s’avèrera aussi grandiose que celui de son frère.
Ces deux protagonistes sont des personnages clés dans la vie d’Ender, qui lui ont forgé l’esprit au cours des six années qu’il à vécu avec eux. Ils sont un peu comme les deux facettes d’Ender : le côté sensible qui le pousse à s’identifier à ses ennemis ; le côté impitoyable qui fera de lui un grand chef de guerre.
Dans la compagnie d’Ender, il y a également Bean, un garçon chétif mais d’une redoutable intelligence auquel Ender va beaucoup s’attacher. Ce personnage fait l’objet d’une série de livres [2]Le cycle de Bean : La Stratégie de l’Ombre, L’Ombre de l’Hégémon, Les Marionnettes de l’Ombre et L’Ombre du géant. qui lui sont consacrés, se situant aux mêmes instants mais du point de vue de Bean.
Récompenses
- 1985 : Prix Nebula du meilleur roman
- 1986 : Prix Hugo du meilleur roman
- 1986 : Prix Science Fiction Chronicle du meilleur roman
Références