Ma note :
L’histoire
Lorsque nous nous sommes réveillés de notre long sommeil, la nature était hostile, impitoyable, démesurée. La lutte pour survivre contre des animaux immenses fut terrible et meurtrière. Nous n’avons eu alors de cesse de chercher nos semblables, s’il en restait.
Mais que voyons nous ? Un anfractuosité dans le rocher ! Où peut-elle mener ? Vers quelque vallée verdoyante et amicale ? Ou vers une impensable, tragique et épouvantable révélation ?
Voici l’histoire de notre exode…
Mon avis
Lorsque j’eus refermé ce livre après avoir terminer la dernière page, deux sentiments se côtoyaient dans mon esprit.
Tout d’abord, j’avais eu l’intime conviction d’avoir lu un excellent roman, une merveilleuse quête initiatique de ces êtres qui redécouvrent leur humanité — dans tout ce qu’elle peut avoir de magnifique et de terrible — et qui luttent pour leur survie.
Jean-Pierre Andrevon nous a effectivement brossé avec brio une épopée dans laquelle les humains, amnésiques et se souvenant tout juste de leur nom, redécouvrent absolument tout : les sentiments basiques, l’amour et la fraternité mais également la haine et le racisme, la socialisation, la coopération face à l’adversité… un récit très descriptif, mais Andrevon excelle dans le descriptif.
J’ai également ressenti un profond malaise — pas du tout rédhibitoire quant à la qualité de l’œuvre — dû aux situations quasiment désespérées que vivent ces lointains descendants. Pendant ma lecture, un sentiment d’injustice ne me quittait jamais, peiné que j’étais de voir galérer mes congénères face à cette nature décidément très hostile.
Pour remuer le sabre-laser dans la plaie, la fin — tragique ? — de ce roman est des plus poignante et m’a laissé, métaphoriquement, un petit goût amer dans la bouche. Mais je ne veux pas trop en dire…
Je ne regrette qu’une seule chose à ce livre : sa couverture — pourtant de Manchu, un de mes illustrateurs favoris — qui dévoile tout de la situation de ces humains. Alors que nous devrions la découvrir peu à peu, il n’est pas question de se méprendre sur la nature des animaux, ni sur l’identité de la planète où se retrouvent ces pauvres hères.
Du coup, il ne reste plus que le dénouement qui soit vraiment une surprise.