The Lord of the Rings
— J. R. R. Tolkien
© 1954 & 1955
Ma note :
Publié originellement en trois volumes[1]La Communauté de l’Anneau, Les Deux tours et Le Retour du roi., Le Seigneur des anneaux est une gigantesque épopée de fantasy contant les aventures d’un groupe de personnages cherchant à éradiquer le mal absolu.
L’histoire
Dans un lointain passé, des anneaux de pouvoirs furent forgés pour les chefs des Elfes, des Nains et des Hommes pour leur permettre de commander leurs sujets avec sagesse. Mais, dans les flammes de la Montagne du Destin, Sauron, l’archétype du mal absolu, a forgé un Maître Anneau, l’Anneau unique, permettant d’assoir sa domination sur les autres races. Ces races qui se sont alliées pour anéantir Sauron et détruire son Anneau. C’était sans compter sur Isildur, héritier du royaume des Hommes qui s’emparera de l’Anneau pour son propre compte.
Après sa mort violente, l’Anneau est perdu, laissant l’esprit de Sauron se morfondre dans les ténèbres de sa forteresse de Barad-Dûr.
Trois mille ans se passe et voila que l’Anneau réapparait dans les mains d’un jeune Hobbit, Bilbon Saquet. Il ignore ses pouvoirs, mais Sauron, sentant son Anneau revenir à la vie, lance ses sbires, les Nazgûls, à la recherche de son précieux Anneau.
Commence alors une extraordinaire aventure pour Frodon, le neveu de Bilbon, et ses compagnons de toutes origines, afin de détruire l’Anneau.
Mais le parcours sera semé d’embuches et de périls, et l’Anneau unique a sa volonté propre, et il va tout faire pour retourner à son maître…
Mon avis
Autant être honnête avec vous, la fantasy n’est pas vraiment mon truc. Je n’arrive généralement pas à me faire à ces univers de magie et de trolls.
Cependant, la vision des films de Peter Jackson depuis 2001 m’a complètement transformé. J’étais trop jeune pour assister aux sorties des Star Wars au cinéma ? Peu importe, j’ai eu droit à mon Seigneur des anneaux ! Alors, fort de cette nouvelle expérience dans le monde la fantasy, je décidais de lire le roman de Tolkien.
Wow ! Ce fut une véritable claque !
Ce livre n’est pas exempt de défauts à mes yeux, notamment dus à l’ancienneté de l’ouvrage, mais ces défauts sont devenus sa force.
Le style d’écriture, tout d’abord, est un peu vieillot et, au début, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Le verbiage est parfois dur à suivre, les mots semblent tirés d’un dictionnaire médiéval, et les innombrables descriptions généalogiques ont failli avoir raison de moi. Mais je m’y suis habitué et, loin de finalement desservir l’histoire, cela la renforce en lui ajoutant une Histoire — avec un grand H — solide et une profondeur inégalée. Car, en plus de la généalogie des personnages, l’univers de la Terre du Milieu est très fouillé et fourmille de détails permettant de s’immerger complètement. Notamment, en fin linguiste qu’il était, Tolkien à inventé plusieurs langues (pour les Elfes, les Nains, les Hommes, les Orcs…) ainsi que leurs écritures, ce qui ajoute une dimension particulière à chaque race.
De plus, le découpage de l’histoire n’était, à mon gout, pas le meilleur — même s’il était classique pour l’époque. Étant plus habitué à des chapitres courts se finissant pas un suspense insoutenable, ici chaque partie conte l’histoire d’un groupe de personnages pendant ne nombreuses pages, puis on passe à d’autres personnages en faisant un bond en arrière dans le temps, puis encore d’autres personnages… Pendant les aventures de Frodon et Sam, par exemple, j’aurais aimé avoir des nouvelles d’Aragorn et de ses compagnons. Ben il m’aura fallu attendre[2]C’est surtout pour cette raison que je ne mets que quatre étoile à cette œuvre fantastique.. Un poil frustrant, parfois.
Mais, à part ces deux reproches, cette œuvre est tout bonnement magistrale. Tolkien a su inventé un univers passionnant qu’il a pu réinvestir dans d’autres romans et recueils pour former une épopée se déroulant sur des milliers d’années. D’ailleurs, on sent très bien en lisant Le Seigneur des anneaux l’extraordinaire poids de l’Histoire et tous les sites, les villes et même certains personnages — et je pense par exemple aux Magiciens comme Gandalf — accusent le poids de leurs milliers d’années. Beaucoup de faits “historiques” sont devenus des légendes tellement ils sont éloignés dans le temps.
Ainsi, on ne peut que saluer le travail gigantesque de l’auteur dotant sa Terre du Milieu d’un background solide que l’on retrouve dans nombre de ses œuvres appartenant au même univers[3]Le Hobbit, Le Silmarillion, Contes et légendes inachevés, La Chute de Númenor….
Alors, si vous n’avez pas encore lu Le Seigneur des anneaux, je vous en conjure ! attelez-vous à la tâche, vous ne pourrez que vous en réjouir.
Récompenses
- 1957 : Prix International Fantasy de la meilleure fiction (La Communauté de l’Anneau)
- 1987 : Prix Locus du meilleur roman de tous les temps (Le Seigneur des anneaux)
- 1998 : Prix Locus du meilleur roman de tous les temps (Le Seigneur des anneaux)
- 2009 : Prix Prometheus
Références