Les Seigneurs de la guerre (Bouquin, 1970)

— Gérard Klein
© 1970

Ma note :

Après sept ans de travail, Gérard Klein publie en 1970 chez Ailleurs et Demain, toute nouvelle collection qu’il dirige, ce qui est probablement son meilleur roman.

L’histoire

La mission de Georges Corson est simple : convoyer sur une planète ennemie une créature impitoyable, tout simplement surnommée “Le Monstre”, aux capacités éminemment destructrices et qui possède le pouvoir de se déplacer dans le temps.

Mais un accident sur le trajet fait s’écraser le vaisseau sur la planète et libère le Monstre de sa cage. Corson constate alors qu’ils ont été déplacés plusieurs milliers d’années dans l’avenir, en un temps où le conflit est terminé et où les soldats comme lui sont traqués comme criminels de guerre.

Commence alors pour Corson une cavale temporelle qui va le mener jusqu’en Aergistal, lieu de toutes les guerres…

Mon avis

Wow ! La première fois que j’ai lu ce roman, ce fut une véritable claque. Un des meilleur récit sur les voyages et paradoxes temporels que j’avais pu lire.

Car dans sa fuite éperdue pour échapper aux foudres du Monstre et aux autorités qui le pourchassent, Georges Corson va voyager d’époques en époques, se rencontrer lui-même — évidemment ! — mais sans briser la chaîne de causalité. Gérard Klein a su avec brio jouer avec les paradoxes pour construire une suite d’événements qui s’enchaînent parfaitement, logiquement, jusqu’au dénouement final.

Outre les paradoxes temporels, l’auteur joue avec le thème de la guerre et soulève la question de la responsabilité du soldat face à ses “crimes”. Et là, je dois admettre que je n’ai pas tout saisi. Notamment le site d’Aergistal, le « lieu de toutes les guerres », où tous les conflits passés avec tous les soldats du passé se rejouent indéfiniment, inlassablement. Je n’ai pas compris le but de cet endroit et sa signification dans le bouquin^[1]Si vous, vous avez pigé quelque chose, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire 🙂 .

Cela dit, mis à part ce petit point, je me suis régalé avec ce roman palpitant et ma passion pour les voyages dans le temps a été amplement assouvie.