Dragon’s Egg
— Robert L. Forward
© 1980
Ma note :
L’histoire
L’Œuf du Dragon, comme l’ont poétiquement dénommé les Terriens, est une étoile à neutrons, issue d’une supernova qui illumina le ciel de la Terre il y a plus de cinq cent mille ans.
L’explosion de l’étoile la propulsa en direction du système solaire. Si bien qu’on détecta en 2020 une étoile à neutrons toute proche dans la constellation du Dragon. C’était une étoile naine, d’un diamètre de vingt kilomètres, d’une densité prodigieuse et à la surface de laquelle la pesanteur valait soixante-sept milliards de fois celle de la Terre.
Mais cet objet surprenant était plus étrange encore. Parce qu’une forme de vie y était apparue. Puis l’intelligence, avec l’espèce des Cheela.
Lorsqu’une expédition terrestre rend visite à l’Œuf du Dragon, comment pourra-t-elle communiquer avec ce peuple étrange pour lequel le temps s’écoule un million de fois plus vite que pour un humain ?
Et alors que sa civilisation progresse aussi un million de fois plus vite ?
Mon avis
Allergiques à la science, passez votre chemin ! Il est même conseillé de montrer à l’entrée son doctorat de physique nucléaire ou son mémoire sur la théorie de la Relativité, tant l’auteur, Robert L. Forward, spécialiste de la gravitation, a voulu nous faire profiter de ses connaissances en la matière.
Cependant, la dimension épique n’est pas absente de ce roman — loin de là — et l’on se prend aisément d’affection pour ces créatures de la taille d’un gros noyau atomique dont le spectre de vision se situe dans les rayons X et dont les mouvements sont régis par les champs magnétiques colossaux.
L’auteur a ainsi su marier avec habilité hard science et roman d’aventure.
Un texte vraiment jouissif pour tout amateur du genre qui donne au mot « science » toute sa noblesse dans l’expression « science-fiction ».