ORA:CLE (Bouquin, 1984)

ORA:CLE
— Kevin O’Donnell
© 1984

Ma note :

Premier et ultime roman de science-fiction traduit en français de l’auteur américain Kevin O’Donnell Jr., ORA:CLE est paru en août 1984 chez Berkley Books et en 1986 en France aux éditions du Livre de Poche.

L’histoire

Depuis que la Terre à été envahie par les Dacs, extraterrestres aviaires belliqueux, il est dangereux de sortir de chez soi. En effet, les Dacs impitoyables ont la fâcheuse habitude de se livrer à la chasse à l’homme pour le plaisir.

En même temps ce n’est pas grave. Il n’y a aucune raison de quitter son appartement hyper-connecté et hyper-domotisé. Vous avez besoin de quelque chose ? Il suffit de le commander sur le réseau et il vous est livré dans la minute grâce au transmateur, sorte de téléporteur qui rend votre vie si douce.

Aël Elcatrevain vit une existence tranquille avec son épouse Emdée Aussincante lorsqu’on essaie de le tuer chez lui en se servant du si utile transmateur. Est-ce parce qu’il est un expert d’ORA:CLE^[1]Sigle de Opinions, Recherches, Avis : Consultants par Liaison Électronique ? Qui peut bien vouloir l’éliminer, alors que son identité est censé être secrète ?

Mon avis

La première fois que j’ai lu ORA:CLE, il m’a fait l’effet d’une bombe.

Le suspense est haletant et le rythme très soutenu.

Dans ce roman on trouve des thèmes que l’on retrouve dans les œuvres de John Brunner, comme dans Tous à Zanzibar — surpopulation — ou Sur l’onde de choc — réseaux informatiques tentaculaires et omniprésents — mais aussi le thème très classique de l’invasion extraterrestre.

Petit fait croustillant : j’ai adoré le principe de la tentative de meurtre sur Aël Elcatrevain. Mettre en liaison le transmateur avec l’intérieur d’une planète géante gazeuse… quelle idée fourbe et ingénieuse !

À noter que les noms des personnages sont des transcriptions phonétiques de codes alpha-numériques : Aël Elcatrevain = AL L80 — Emdée Aussincante = MD O50. Ainsi, comme dans toute société déshumanisée, les personnes ne sont plus que des anonymes qui ne possèdent même pas un nom, mais un code.

Bref, n’hésitez pas à lire ce bouquin qui vous fera passer un très bon moment.

Récompenses

• 1987 : Prix Mannesmann Tally