Ultraviolet
— Kurt Wimmer
© 2006
Ma note :
Synopsis
Dans un futur proche, la recherche militaire à produit une terrible maladie qui s’est répandue comme une trainée de poudre parmi la population. Ses victimes, les hémophages, deviennent non-humains, des buveurs de sang extrêmement contagieux dotés d’une force surhumaine, mais condamnés à court terme.
Initialement regroupés et isolés dans des secteurs de quarantaine, le gouvernement a vite décidé de combattre le mal à la racine et d’éliminer tous les malades. Depuis, la guerre fait rage entre les humains normaux et les hémophages.
Dans ce monde terrifiant où le moindre soupçon d’appartenir à la race bannie est puni de mort, Violet (Milla Jovovich) est une hémophage surentrainée chargée de récupérer dans le bunker de Daxus, le chef du gouvernement, une arme génétique effroyable élaborée dans un seul but : éradiquer sa race.
Son seul espoir : un petit garçon de dix ans, Six, dont le patrimoine génétique pourrait la sauver, elle et les siens, du fléau qui les ronge.
Mon avis
Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas tellement aimé ce film.
Principale responsable : la musique omniprésente qui ne laisse pas un instant de répit au spectateur, martelant la moindre scène de ses « badaboum » tonitruants, sur un rythme endiablé qui ne se justifie pas toujours — on est harcelé dès la première image du film, alors qu’il ne qui se passe encore rien.
Mais, malheureusement, la B.O. n’est pas seule en cause.
Dans ce film d’action survitaminé, j’ai trouvé Milla Jovovich fade et sans relief. Autant je l’avais trouvée crédible (voire parfaite) dans Resident Evil, autant ici je l’ai trouvée déplacée, à côté du rôle. Dommage. Ses tenues hyper-sexy (côté positif du film) ne font pas oublié sa piètre prestation qui ne vaut pas — à mon avis — celle de Charlize Theron dans Æon Flux avec un jeu tout en subtilité.
Ajouté à cela, les scènes de combat, quoique spectaculaires je dois bien le reconnaître, n’ont pas la beauté ni la fluidité que j’avais adoré dans Equilibrium. Pourtant, ici aussi, Kurt Wimmer est au commande, mais la magie n’opère pas. Les mouvements se succèdent sans véritable coordination, sans suite logique, laissant une impression de gestes mécaniques exécutés comme à l’usine, sans âme.
A noter une scène qui m’a bien fait rigoler, dans laquelle une vingtaine de méchants — tous membres d’un gang d’une triade asiatique — entourent Violet et se mettent à tirer tous en même temps, se tuant mutuellement dans une belle farandole d’incompétence guerrière. Faut-il que ces méchants soient aussi tarés pour s’éliminer aussi facilement… et aussi bêtement ?
M’enfin, je soulignerais tout de même la confrontation finale — entre la gentille et le méchant — esthétiquement très réussie : un duel dans le noir le plus total avec des épées enflammées. Magnifique !
Pour le côté positif — il y en a quand même un — le film regorge de trouvailles high-tech rendant le tableau délicieusement futuriste : armes multidimensionnelles qui n’apparaissent que quand on en besoin ; générateur personnel de gravité permettant de marcher, ou de rouler, sur les murs ; mallette extra-plate dont le contenu est stocké dans une dimension parallèle ; les fringues à pigmentation adaptative et les lunettes à réflectivité variable… une vraie mine d’idées géniales et originales qui relèvent le niveau et m’ont permis de regarder le film jusqu’au bout.
Alors voilà, cela faisait longtemps que je voulais voir ce film, mais ma patience n’aura pas été vraiment récompensée.