Redshirts
— John Scalzi
© 2012
Ma note :
Dans la lignée des séries aux scénarios stéréotypés, avec Star Trek en première ligne de mire, Redshirts[1]Dans l’univers de Star Trek, “redshirt” est un sobriquet dont sont affublés les personnages secondaires au polo rouge de la sécurité qui trouvent souvent la mort au cours des épisodes. est un roman parodique écrit sur le ton humoristique nous contant les aventures spatiales de l’équipage d’un vaisseau pas comme les autres.
L’histoire
Fraichement émoulu de l’académie, l’enseigne Adrew Dahl est affecté à bord de l’Intrépide, le fleuron de la flotte de l’Union Universelle. Une sacré opportunité de carrière ! Euh… vraiment ? Car à bord de ce vaisseau, les sans-grades comme lui ont la fâcheuse habitude de mourir de toutes les façons les plus originales et les plus horribles.
Avec ses quatre compagnons d’infortune, il va alors chercher à découvrir le fin mot de l’histoire pour comprendre et élaborer les meilleures stratégies pour s’en sortir vivant.
Mon avis
Que l’on soit un fan de Star Trek ou non, on ne peut que tomber sous le charme de ce roman qui reprend tous les codes des séries de science-fiction et les détourne pour notre plus grand plaisir – une référence directe à Star Trek est même présente. D’un bout à l’autre, le ton humoristique est omniprésent tant dans les dialogues que dans les situations burlesques, et les protagonistes trouveront l’explication on ne peut plus originale à la tragique série de morts violentes qui jalonnent leurs aventures.
Et on rigole, et on s’amuse !
Finn
Le roman est découpé en deux parties, et c’est préférable pour ne pas lasser le lecteur : l’une conte la recherche à bord de l’Intrépide des raisons de toutes ces morts, et l’autre, sans trop spoiler, montre la tentative des aventuriers pour trouver un moyen d’y remédier. Et c’est cette deuxième partie qui est très originale et totalement inattendue. Je ne veux pas trop en dire par peur de trop en dévoiler mais sachez qu’elle fait intervenir les voyages dans le temps et les univers parallèles… bref des thèmes classiques dans l’univers de Star Trek.
Le roman se termine ensuite sur trois petites historiettes, trois codas[2]Vocabulaire emprunté à la musique, un coda est un texte qui permet de conclure un récit., qui complètent le récit principal en apportant trois éclairages nouveaux pour le dénouement de l’intrigue. En plus d’être divertissantes, elles forment également trois essais stylistiques car écrites respectivement à la première, la deuxième et la troisième personne.
Alors vous pouvez sans risques vous plonger dans les aventures de ces laissés-pour-compte scénaristiques et aller hardiment là où aucun lecteur n’est jamais allé.
Récompenses
- 2013 : Prix Hugo du meilleur roman
- 2013 : Prix Locus du meilleur roman de science-fiction
Références