S.O.S. médecins (Nouvelle, 1967)

Dans une société déshumanisée où les contacts avec les autres gens sont réduits à leur plus simple expression, où le moindre service à la personne est dispensé par une machine, notre comportement peut se modifier, s’altérer et nous rendre imbuvable.

Ainsi, lorsque cette “Tatie Danielle” des temps modernes contacte un service médical d’urgence, juste pour embêter la machine qui est à l’autre bout du fil, elle déverse sa bile et fait tout pour se rendre insupportable.

Seulement attention ! Avant de faire se genre de blague, il faudrait être sûr de qui on a en ligne. Car une personne sensible, de chair et de sang, pourrait très mal réagir à ce torrent d’insanités…

Dans cette nouvelle, Fritz Leiber s’attaque à notre comportement face aux anonymes que l’on rencontre au hasard de nos contacts forcés avec les administrations ou sociétés commerciales. Très souvent — malheureusement — on oublie que notre interlocuteur est un humain, tout comme nous, que nos accès de colère ou de mépris peuvent blesser… au sens figuré, mais aussi au sens propre !

Cette critique est d’autant plus d’actualité avec le développement des télé-services, ces sociétés qui nous téléphonent, parfois à des heures indues, pour sonder notre opinions ou nous vendre leurs produits. Il faut avouer que, souvent, notre réponse est à la limite de l’impolitesse. Après tout, cette personne qui nous appelle n’incarne pas la société pour laquelle elle travaille.

Elle n’est qu’un être humain… comme nous.

Notes

• Nouvelle lue dans le recueil : Histoires mécaniques de la Grande anthologie de la S.F.
• Format PDF : SOS Médecin
• Format ePub : SOS Médecin