The Uggly Little Boy
— Isaac Asimov
© 1958
Ma note :
L’histoire
Lors d’une expérience sur les voyages temporels, les scientifiques de Stasis, Inc. extraient de son époque et ramènent dans la nôtre un petit enfant néandertalien qui sera baptisé Timmie.
Effrayé, déraciné, perdu au milieu d’un panel de scientifiques intéressés uniquement par leurs recherches, livré en pâture aux médias qui se font les choux gras d’une telle réussite scientifique, Timmie trouvera du réconfort auprès de Miss Fellowes, la nurse qui a été engagée pour s’occuper de lui.
Après lui avoir appris à communiquer et à vivre auprès de nous dans sa bulle de stase de l’institut, il est question de le renvoyer dans son époque afin de continuer le programme et d’aller “pêcher” d’autres cobayes. Dès lors, Miss Fellowes, qui s’est beaucoup attachée à cet « affreux petit garçon », n’aura de cesse d’empêcher de renvoyer Timmie à une mort certaine dans un passé devenu fort dangereux pour lui.
Attention, chef d’œuvre !
Selon Asimov lui-même, Le Petit garçon très laid fait partie des meilleurs textes qu’il ait écrit dans toute son existence. Et je suis d’accord avec lui !
Loin du style habituel du “Bon Docteur”, cette nouvelle est extrêmement poignante de bout en bout avec, fait inédit dans l’œuvre d’Asimov, une fin tragique et bouleversante. C’est bien simple, j’ai chialé du début à la fin en lisant ce texte, tour à tour apitoyé sur ce petit garçon loin des siens, énervé envers des scientifiques (pourtant j’en suis un !) sans âme et impitoyables, et chamboulé par un dénouement logique mais ô combien injuste.
Bref, Le Petit garçon très laid ne laisse pas intact, même des types comme moi qui ont un cœur taillé dans le meilleur granit.
On retrouve le même genre d’émotions dans le livre Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes ou, dans un style moins dramatique, avec le roman L’homme bicentenaire, à nouveau d’Isaac Asimov.
L’épopée d’un titre
Difficile parcours que celui du titre de cette nouvelle !
Écrite à l’origine sous le titre The Ugly Little Boy, elle parut en 1958 sous le titre The Last-born dans les pages du magazine Galaxy. Cela ne plut pas à Asimov qui la fera reparaître sous son titre originel en 1959 dans le recueil Nine tomorrows. Elle gardera alors ce titre dans les parutions ultérieures.
En France, on peut la trouver, suivant les traductions, sous des titres très divers : L’Enfant recréé (1958), L’Affreux petit garçon (1978) et Le Petit garçon très laid (1988).
A noter que Robert Silverberg, qui avait déjà collaboré avec Asimov pour novéliser L’Homme bicentenaire et Le Retour des ténèbres [1]Le Retour des ténèbres : roman adapté de la nouvelle Quand les ténèbres viendront (Nightfall)., a adapté cette nouvelle en roman sous le titre L’Enfant du temps (1991, Child of time).
Notes
- Nouvelle lue dans les recueils :
- Le Robot qui rêvait
- L’avenir commence demain
- Format PDF : Le petit garçon très laid
- Format ePub : Le petit garçon très laid
Références
▲1 | Le Retour des ténèbres : roman adapté de la nouvelle Quand les ténèbres viendront (Nightfall). |
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